Reportage sur la cie SINE QUA NON ART


Yūrei

Librement inspiré de la ‘‘Fantasmagorie’’, technique qui se trouve être l’ancêtre de la projection numérique dans le spectacle vivant, cette nouvelle création suivra le fil conducteur onirique de la fantasmagorie, du YUREI Japonais et du mythe de Petrouschka pour une création musicale et chorégraphique originale rassemblant un trio d’artiste fulgurents.

YUREI / terme japonais, pour designer certaines personnes qui ont laissé sur terre des chagrins, des colères, ou des regrets, ne peuvent pas quitter ce monde, et l’on dit de leurs âmes, les yurei « fantôme », qu’elles apparaissent aux personnes touchées par le sort.

FANTASMAGORIE / UN RETOUR AUX ORIGINES

Pratique qui converge l’optique avec les sciences, les arts scéniques et la magie, la fantasmagorie étymologiquement « l’art de faire parler les fantômes en public », consiste à la fin du XVIIe siècle à projeter et à animer sur un écran de toile ou de fumée des tableaux miniatures peints sur des plaques de verre ou bien gravés sur un support opaque. D’une petite peinture ou gravure, de facture assez grossière au départ, naît, par la fantasmagorie, une image « mouvementée », un tableau lumineux dont les dimensions peuvent varier considérablement. La possibilité d’animer et d’agrandir ou de rapetisser une image par des manipulations optiques marque une étape dans l’évolution de la notion de tableau.

Véritable tableau vivant, tournée vers l’au-delà, la fantasmagorie a ensuite autant inspirée Walt Disney pour que les enfants affrontent leurs démons, que le cinéma et les arts visuels par sa diversité picturale.



Dossier de la pièce



Christophe Béranger et Jonathan Pranlas-Descours


L’un vient des arts plastiques, est passé par le théâtre avant de se former sur le tard à la danse, à P.A.R.T.S., l’école fondée à Bruxelles par Anne Teresa de Keersmaeker. Interprète on le retrouve notamment auprès de Roméo Castellucci, Sasha Waltz, Mathilde Monnier…Il s’agit de Jonathan Pranlas-Descours. L’autre, plus arrimé au corps, a fait plus tôt ses classes au Conservatoire de La Rochelle. Christophe Béranger a rejoint le Ballet de Lorraine en 1992 où il a été interprète, chorégraphe et assistant artistique. Il reçoit en 2003 les insignes de Chevalier de l’Ordre des Arts et Lettres pour sa contribution au CCN – Ballet de Lorraine et son engagement dans l’action culturelle et la démocratisation de la danse.
Ces différents parcours d’interprète, riches d’expériences dans leur diversité, sont à la base du travail en tandem, complémentaire mené par les deux artistes. Et c’est ensemble qu’ils ont décidé, en 2012 de fonder leur compagnie Sine Qua Non Art, et de l’implanter à La Rochelle.

En 2013, ils sont sélectionnés artistes P.S.O de l’année, réseau français pour l’émergence chorégraphique, avec le solo ‘‘Topie Impitoyable’’ qui sera présenté à Avignon. La même année, ils sont lauréats le la TANZRecherche NRW#13 à Cologne qui leur permet de créer ‘‘Exuvie’’ leur fameuse création dans 150 kg de cire.
En 2014 ils remportent le 1er Prix du concours (Re)connaissance avec leur pièce ‘‘Des ailleurs sans lieux’’.
Ils confirment leur relation avec les arts visuels / la scénographie et la musique sur scène avec ‘‘Donne-moi quelque chose qui ne meurt pas’’, création 2016 qui reçoit le soutien de la Fondation BNP PARIBAS, avec 80 couteaux suspendus qui s’élèvent pendant la représentation. Leur collaboration avec des musiciens qui composent spécialement pour leurs œuvres chorégraphiques est encore plus marquée dans leur dernière création, ‘‘VERSUS’’, en 2018, qui associe danse – arts visuels, musique électronique et chant baroque, et pour laquelle ils sont Lauréat SACD pour l’écriture de musique de scène et reçoivent le prix du Groupe CDC – Nouveaux Talents Danse 2018.

Parallèlement, ils créent pour des compagnies nationales, en France notamment pour le Ballet de l’opéra de Metz et à l’international, en 2016 pour le Ballet National du Kosovo ‘‘Recomposed’’ pièce pour 24 danseurs.En 2018, ils sont invités à créer un ‘’ Sacre du printemps – Consagracion‘‘ pour la compagnie nationale Danza Contemporánea de Cuba in Havana à La Havane avec 105 musiciens de l’orchestre du Gran Teatro, présenté au Gran Teatro Alicia Alonzo en ouverture du mois de la culture française à Cuba. Ils reçoivent pour ce travail le prix Villanueva de la critique pour le meilleur spectacle de l’année 2018.
Leurs créations ont été présentées au Liban, au Brésil, à Macao, au Luxembourg, en Allemagne, à Cuba, à Singapour, au Kosovo, en Croatie….
Ils sont nommés en 2017 comme coordinateurs artistiques et pédagogiques de l’Atlantique Ballet Contemporain, formation artistique du danseur interprète du conservatoire de La Rochelle.


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