Twelve Ton Rose

Twelve Ton Rose

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Partage

jeu. 28 novembre 2024 — 20h

Maubeuge - La Luna

mar. 28 janvier 2025 — 20h30

Alès - Le Cratère Scène nationale

mer. 29 janvier 2025 — 20h30

Alès - Le Cratère Scène nationale

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Création le 26 novembre 1996 à l'Arsenal (Metz)

Recréation 2022 par la Trisha Brown Dance Company avec le CCN Ballet de Lorraine
Entrée au répertoire le 2 mars 2022 à l'Opéra national de Lorraine (Nancy)

9 ARTISTES CHORÉGRAPHIQUES / 25 MINUTES

Photo © Laurent Philippe

Chorégraphie
Trisha Brown
Répétiteurs reprise 2022
Kathleen Fisher, Abigail Yager, Ming-Lung Yang, Katrina Warren
Design visuel
Trisha Brown
Costumes
Burt Barr
Reprise des costumes 2022
Atelier costumes du CCN - Ballet de Lorraine
Lumières
Spencer Brown
Musiques
Anton Webern, Five Movements for String Quartet, Op. 5; Three Pieces, Op. 7; String Quartet, Op. 28 Performed by: Sarah Adams, Kenneth Bowen, Robin Bushman, Robert Chausow, Lanny Paykin
Interprétation
Musiciens de l'Opéra national de Lorraine
Chorégraphie
Trisha Brown
Répétiteurs reprise 2022
Kathleen Fisher, Abigail Yager, Ming-Lung Yang, Katrina Warren
Design visuel
Trisha Brown
Costumes
Burt Barr
Reprise des costumes 2022
Atelier costumes du CCN - Ballet de Lorraine
Lumières
Spencer Brown
Musiques
Anton Webern, Five Movements for String Quartet, Op. 5; Three Pieces, Op. 7; String Quartet, Op. 28 Performed by: Sarah Adams, Kenneth Bowen, Robin Bushman, Robert Chausow, Lanny Paykin
Interprétation
Musiciens de l'Opéra national de Lorraine

jeu. 28 novembre 2024 — 20h

mar. 28 janvier 2025 — 20h30

mer. 29 janvier 2025 — 20h30

Partage

Twelve Ton Rose, créée en 1996 par Trisha Brown, fera la part belle à la musique d’Anton Webern, dont la chorégraphie est directement inspirée. Des extraits de plusieurs opus qui semblent presque perturber les corps, créant une danse surprenante qui dévoile au spectateur de l'immense affinité entre Brown et le compositeur autrichien.


« Twelve Ton Rose (1996) est la seconde pièce du « cycle musical » de Trisha Brown sur une musique d’Anton Werben (Opus 5, 7 et 28). Le titre est un jeu de mot inspiré de twelve ton rows (dodécaphonisme), une technique de composition musicale imaginée et développée par Arnold Schönberg et utilisée de manière récurrente par Webern. Dans une suite de pièces d’ensemble, de duos et de soli, la chorégraphie développe une relation évidente et poétique avec la structure musicale. A l’instar de Webern, Trisha Brown et sa compagnie ont développé un grand intérêt pour le contrepoint et ses nombreuses possibilités expérimentales. La chorégraphe avait remarqué la dissolution /répétitive/ de la partition et s’en inspirera pour sa chorégraphie, en laissant le mouvement remplir les silences, ou en laissant la musique compléter l’immobilité. Dans de nombreux projets précédents, la compagnie avait construit tout un corpus de phrases chorégraphiques, tirées d’une pièce définie mais pouvant également être intégrée dans d’autres pièces du répertoire. Pour Twelve Ton Rose, les lignes centrales présentent un mouvement unique à la pièce, pendant que le reste des mouvements puisent leurs sources dans le vaste répertoire de Trisha Brown , multipliées, superposées, télescopées, étirées et condensées. Le résultat est une chorégraphie s’écartant des fortes tendances tonales centrales du compositeur vers un style plus abstrait et lyrique. »

Kathleen Fisher

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Trisha Brown

Chorégraphe et danseuse parmi les plus honorées et les plus influentes de son temps, Trisha Brown a révolutionné le monde de l’art. Élève d’Anna Halprin, elle participe aux ateliers de composition chorégraphique donnés par Robert Dunn deux figures qui ont grandement contribué à la ferveur créative qui a marqué les années 1960 à New York. Elle mène des recherches actives sur le mouvement, s’appliquant à dénicher l’extraordinaire dans les perceptions quotidiennes et transformant le tout en expériences et improvisations gestuelles.

Avec la création de la Trisha Brown Dance Company en 1970, la chorégraphe entame quarante ans de recherche artistique et d’expérimentation continue. Créatrice de plus de 100 chorégraphies et de 6 opéras, elle est également reconnue comme artiste plasticienne: depuis ses premières œuvres, pionnières dans le paysage urbain du centre-ville de SoHo, ses dessins ont été présentés dans nombreuses expositions et musées. Dans les années 1970, alors que Trisha Brown cherche à inventer un langage de mouvement abstrait, ce sont principalement les galeries d’art, les musées et les expositions internationales qui présentent son travail. Le vocabulaire du mouvement développé par Trisha Brown et les nouvelles méthodes d’entraînement qu’elle et ses danseurs ont adoptées marquent profondément la pratique de la danse au niveau international, aujourd’hui encore. Passée maître dans le travail collaboratif, Trisha Brown utilise son propre corps, son langage et ses images pour susciter et catalyser les improvisations de ses danseurs, qu’elle parvient à structurer sous forme de chorégraphie. La carrière de Trisha Brown prend un tournant décisif en 1979, lorsqu’elle abandonne les contextes non traditionnels pour travailler sur des scènes plus institutionnelles dédiées à la danse : les proscéniums des salles de théâtre.

Trisha Brown a reçu la plupart des prix remis aux chorégraphes contemporains. Elle a été, entre autre, la première femme à recevoir le très convoité MacArthur’Genius’Grant (1991). Elle a également été lauréate de plusieurs bourses, de nombreux doctorats honirifiques, et de prix tels que le Dorothy et Lillian Gish pour sa «contribution exceptionnelle à la beauté et à la jouissance, à la compréhension de la vie de l’humanité».

Aujourd’hui, la Trisha Brown Dance Company perpétue l’héritage de Trisha Brown à travers le programme Trisha Brown: In Plain Site, qui inscrit ses spectacles dans des contextes autres que le théâtre comme des sites de plein air, des musées ou des galeries. La compagnie s’attache également à reconstituer et remonter les œuvres majeures de la chorégraphe créées dans la phase « proscénium » entre 1979 et 2011. Elle gère en parallèle de vastes archives : cahiers de notes, correspondances, critiques, ainsi qu’un exceptionnel catalogue d’images qui témoigne d’un travail de création méticuleux sur plusieurs décennies.