Une soirée internationale, qui va rendre hommage au pouvoir et aux possibilités de l’ensemble.
D’un côté, l’australien Adam Linder présentera Acid Gems, une forme qui explorera la rencontre possible entre les danses, les styles et les influences, en les laissant s’effleurer, se croiser, afin de révéler autant que possible leur porosité, leur fragilité, et la poésie qui en découle. S’inspirant des Joyaux de Balanchine qui avait voulu rendre hommage à trois grandes écoles de la danse (française, russe et américaine) et à leurs spécificités respectives, Adam Linder s’interrogera sur le vocabulaire du ballet, pour mieux observer ses évolutions possibles et son ancrage dans le contemporain.
De l’autre, la franco-américaine Michèle Murray qui, avec Dancefloor, désire créer une pièce dont le point de départ serait les corps et leur individualité, en les considérant comme le matériau même de la chorégraphie. Avec un objectif simple : permettre à un groupe, en traversant la même recherche collective, d’investir et de s’approprier totalement cet endroit d’expression et de liberté qu’on appelle la piste de danse, ou encore le plateau.
Un programme pour célébrer la notion même de danse en groupe, et tout ce qu’elle contient d’énergie, de force et de complexité.
Chorégraphie : Michèle Murray
Scénographie : Koo Jeong A
Création sonore : Gerome NOX
Invitation de l'artiste plasticienne Koo Jeong A dans le cadre du dispositif "Artiste associé" avec le Centre Pompidou-Metz
Chorégraphie : Adam Linder
Création musicale : Billy Bultheel
Lumières : Shahryar Nashat
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1e catégorie | 2e catégorie | 3e catégorie |
Tarif unitaire plein | 35€ | 25€ | 17€ |
Tarif unitaire réduit* | 26€ | 18€ | 12€ |
Tarif Danceclub | 23€ | 15€ | 10€ |
Tarif unique pour les -12 ans : 10 € dans toutes les catégories, en fonction des places disponibles.
Michèle Murray est chorégraphe et directrice artistique de la structure PLAY / Michèle Murray. De nationalité franco américaine, en même temps qu’à des études de lettres, elle se forme d’abord à Düsseldorf en danse classique, puis à New York auprès de Merce Cunningham et à Movement Research, ensuite en autodidacte auprès de nombreux chorégraphes à Paris avant de collaborer à différents projets chorégraphiques en tant qu’interprète, notamment auprès de «l’art not least» à Berlin, Didier Théron à Montpellier et Bernardo Montet au Centre Chorégraphique National de Tours. A partir de 2000, elle développe un travail personnel au sein de la Cie Michèle Murray, qui deviendra Murray / Brosch Productions en 2008, en collaboration artistique avec Maya Brosch. Elle présente de nombreuses pièces en Europe.
A partir de 2012, revenant vers un travail centré sur le corps et sur la danse, elle crée la structure chorégraphique PLAY / Michèle Murray dont elle est directrice artistique tout en travaillant en étroite collaboration avec les artistes dont elle s’entoure.
Elle crée ATLAS / ETUDES, un «atlas chorégraphique» de dix pièces courtes pour sept interprètes, présenté pour la première fois dans son ensemble dans le cadre du Festival Montpellier Danse 2018. En 2020, elle crée WILDER SHORES, pièce pour six interprètes et une composition live électronique de Gerome Nox, création pour le Festival Montpellier Danse 2020. Elle créé en 2022 EMPIRE OF FLORA, pièce pour quatre interprètes et une DJ pour le Festival Montpellier Danse.
En 2022, elle travaille aussi sur un projet pour l’espace muséal, DUOS – COLLISIONS ET COMBUSTIONS / UNE COLLECTION CHORÉGRAPHIQUE POUR LE MUSÉE, dont la première aura lieu au Brandenburgisches Landesmuseum für Moderne Kunst- DKW Museum Cottbus les 1 et 2 octobre 2022, dans le cadre du programme Dance in Residence Brandenburg, Allemagne.
En avril 2023, elle créera Dancefloor, une pièce pour les 25 interprètes du CCN - Ballet de Lorraine.
Adam Linder est né en 1983 à Sydney, en Australie. Il vit et travaille aujourd’hui à Berlin.
Le travail d’Adam Linder se focalise sur les détails de la danse et du mouvement, que sur la manière dont les différents genres et styles communiquent et s’adaptent aux facteurs extérieurs – le progrès technologique, le désir, le pouvoir, la valeur…
A l’âge de 16 ans, Adam Linder a été recruté par la Royal Ballet School de Londres et a quitté l’Australie pour entamer sa carrière de danseur. Sa formation sera plus tard étoffée par ses collaborations avec la Michael Clark Company ou encore la compagnie Damaged Goods de Meg Stuart, où il va commencer à tirer les premiers fils de ce qui sera un travail chorégraphique traversé par la critique et l’expérimentation.
Dans le domaine de la danse, ses pièces PARADE (2013), Auto Ficto Reflexo (2015), THE WANT (2018) et LOYALTY (2021) ont été saluées par la critique et ont été présentées en Europe et aux États-Unis. Chacun des travaux d’Adam Linder est une œuvre totale ou scénographie, costumes, son et texte convergent avec la chorégraphie. L’attention toute particulière qu’il porte à l’intégration de toutes les formes de danse témoigne de la virtuosité de son langage chorégraphique.
Dans le domaine des arts visuels, Adam Linder s’est illustré avec sa série Choreographic Services (depuis 2013), des performances visuelles non limitées dans la durée. Le premier de ces services, intitulé Some Cleaning (2013), voyait Adam Linder s’approprier la gestuelle afférente aux tâches ménagères, en chorégraphiant des actions au premier abord insignifiantes pour en faire une série de mouvements mimétiques qui, mis à bout, prenaient alors une signification propre. La diffusion des Choreographic Services devient alors une remise en question de la manière dont la danse peut s’approprier les espaces d’exposition, de la valeur des matériaux artistiques, ainsi qu’une réflexion sur la manière de faire exister une économie alternative pour la danse, en dehors des espaces traditionnels de représentation.
FULL SERVICE, une étude des Choreographic Services 1-5 a été présentée au CCA Wattis Institute de San Francisco en septembre 2018, puis au MUDAM de Luxembourg en février 2019. SHELF LIFE, une performance commandée par le MOMA de New York en 2020, s’est vue reprise deux fois en Europe en 2022 (à la Fondation Serralves de Porto, puis à Le Commun, à Genève, dans le cadre du festival Dance First Think Later). A l’automne 2022, LOYALTY a été représentée à Tanz Im August (Berlin), De Singel (Anvers) et Dampfzentral (Berne)
D’autres pièces plus récentes, des solos et duos, ont pu être vues à la South London Gallery (Londres, 2018), à la Kunsthalle Basel (Bâle, 2018), au Schinkel Pavillon (Berlin, 2016), ou encore à l’Institute of Contemporary Arts (Londres, 2015). Ses œuvres ont également été commandées par ou présentées dans d’autres institutions telles que HAU Hebbel am Ufer, (Berlin), Museu de Arte Contemporânea de Serralves (Porto), Kampnagel (Hamburg), Sadler’s Wells (Londres), 356 Mission (Los Angeles) ou The National Gallery of Victoria, (Melbourne). Adam Linder a également participé à la Biennale de Liverpool en 2016, ainsi qu’à celle du Hammer Museum de Los Angeles (Made in L.A.) la même année, où il a reçu le Monh Prize for artistic excellence. Cette distinction a donné lieu à la publication d’une monographie de ses pièces, intitulée Who Is Surfing Who.
Adam Linder prépare en ce moment un solo pour le MCA / Museum of Contemporary Art Australia de Sydney, qui sera créé en 2023. Avec le CCN – Ballet de Lorraine, il travaille en ce moment à la création de la pièce Acid Gems.